Les Sept dernières Paroles du Christ
LE MONDE DE LA MUSIQUE | 05/2008

Les enregistrements des Sept Paroles du Christ sont legion, sour tout dans la version pour quatuor a cordes, et beaucoup sont remarquables, mais celui-ci sort nettement du lot Fonde il y a peu, formé de quatre jeunes femmes issues de l Ecole superieure de musique Franz Liszt de Weimar, le Quator Klenke (du nom de la premiere violiniste) s’est fait connaitre grâce a des enregistrements consacres a Mozart et a remporte une importante distinction au MIDEM de Cannes en 2007.
Ici, des les premieres notes, I attention est en eveil sonori tes a la fois pleines et pointues, notes tenues avec une intensite rare Peu d’interpretations sont a la fois aussi dramatiques, emouvantes et nuancees Les tempos sont assez lents et les Klenke observent les premieres reprises de ces mouvements de sonate, sauf dans la Parole n°1
(« Pere pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »), ou elle n est pas presente d’ou la duree de ce CD Dans la Parole n°5 (« J’ai soif »), apres l’intro duction en pizzicatos, les croches des deux violons sont assenees avec une force et un tran chant inouis, et le debut de la Parole n°7 (« Père, je remets mon esprit entre tes mains ») semble, comme il se doit, venir d un autre monde La fin enmajeur de la Parole 6 (« Tout est consomme »), celle que preferait Haydn. Souvent trop legere, est ici un veritable depart vers l’audela A signaler aussi, l’interêt du texte du presentation.
La formation dont les Klenke se rapprochent le plus est le Quatuor Cherubini même lenteur dans les tempos même observation des reprises, même spiritualite lumineuse que dans la version des Cherubini, jusqu ici « de reference » (EMI, 1988) DE celle des Klenke, on ne saurait trop faire l’eloge.
Marc Vignal